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Briançonnais : l’incroyable voyage dans le temps, à la Petite Ferme des Regains

Briançonnais : l’incroyable voyage dans le temps, à la Petite Ferme des Regains

Briançonnais : l’incroyable voyage dans le temps, à la Petite Ferme des Regains

Briançonnais : l’incroyable voyage dans le temps, à la Petite Ferme des Regains

Transmettre. Préserver. Emerveiller. Trois verbes jaillissent à l’esprit quand on pousse les portes de la Petite Ferme des Regains. Un voyage dans le passé est même prévu cet hiver, on vous en dit plus avec Julie.

1 – La Petite Ferme des Regains évolue dans un paysage de rêve, mais derrière le rêve, la réalité est bien présente… Quel est le plus grand défi que vous avez à réaliser, au quotidien ?

JULIE : Mon plus grand défi quotidien est de m’occuper seule de tous les animaux de la Petite Ferme et les maintenir heureux et en bonne santé !

Le cadre est magnifique mais il faut arriver à composer avec ses contraintes…en plein air, sans bâtiment, sans électricité, avec eau courante seulement une partie de l’année, dans la pente, sous la neige, le vent, le froid ou encore le soleil brûlant, avec les prédations de loups, d’aigles, dans une nature superbe mais parfois hostile.

Mais malgré ces contraintes, c’est une joie quotidienne de passer du temps en leur compagnie au grand air, au rythme des saisons.

2 – Cet hiver, vous proposez des retours vers le passé ! En quoi consiste ce voyage dans le temps, au milieu des animaux de la ferme ?

Avec la visite “Retour vers le passé”, les visiteurs sont immergés pendant 1h15 dans l’ambiance d’une petite ferme de montagne du 19e siècle. Ils vont (re)découvrir de manière ludique et conviviale les objets et savoir-faire agricoles d’autrefois, lorsque les gens n’avaient encore ni eau courante, ni mécanique ni électricité.

Et surtout, ils vont observer, nourrir, caresser les animaux de la Petite Ferme, qui sont tous de races rustiques, traditionnelles, et pour certaines oubliées. Je ne dévoile pas tout pour garder un peu de suspense, mais je les mets assez vite dans l’ambiance avec un petit conte pour démarrer, puis…surprise! 

3 – Comment réussir à faire cohabiter les animaux entre eux ? Lesquels s’entendent à merveille ? Lesquels doivent être chacun de leur côté ? 

Les animaux de la Petite Ferme vivent en binôme en plein air dans de grands enclos avec cabanes, selon une charte éthique afin de réunir les meilleures conditions de vie possibles pour eux. Ce sont des êtres sociaux, ils ont besoin d’être au minimum par deux avec un congénère de la même espèce.

J’ai privilégié des mâles castrés (qui partent habituellement dans le circuit de la viande) pour leur offrir une vie paisible à la Petite Ferme. Pour favoriser leur entente et limiter le stress, nous les avons introduit dans l’enclos le même jour, et nous mettons en place systématiquement deux points de nourriture, afin qu’ils aient assez de place pour ne pas entrer en concurrence.

Pour leur équilibre, nous avons aussi attendu qu’ils soient sevrés naturellement et qu’ils aient pu grandir avec leurs mamans et leurs troupeaux avant d’intégrer la Petite Ferme. Ils s’entendent en général très bien entre binômes, même s’il y a parfois des petites frictions, notamment à l’heure des repas ! Il y a les inséparables, comme nos deux cochons Bouli et Enzo qui sont frères…et il y a ceux qu’il ne faut pas mélanger, comme par exemple le bélier Romuald et le bouc Otis, qui se défient souvent de chaque côté de la clôture pour savoir qui est le plus costaud. 

4 – Quelle tradition alpine souhaitez-vous continuer à perpétuer ? 

Ce qui m’intéresse et ce que j’aime faire découvrir à mes visiteurs, ce sont les savoir-faire oubliés autour de la laine, du lait, de la traction animale, de l’alpagisme, comment les animaux de ferme aidaient l’homme en montagne, et comment l’homme arrivait à travailler sans électricité, mécanique ou eau courante.

Un thème finalement très contemporain, car nous arrivons aujourd’hui au bout de notre logique de consommation à l’extrême et de nos ressources énergétiques, peut-être serons-nous obligés de retourner vers ces savoir-faire, en les adaptant un peu ! J’aime aussi beaucoup toutes les traditions immatérielles des Alpes, les contes & légendes sur les êtres fantastiques des montagnes, les fêtes traditionnelles comme la Désalpe, et j’essaie d’intégrer un petit peu de ces traditions dans les visites. 

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