Une journée d’automne à Jarjayes, l’âme agricole des Hautes Alpes

Un refuge à ciel ouvert. Un abri tout azimuts. Jarjayes, village perché sur son plateau, me procure à chaque fois, un certain paradoxe, aussi délicieux soit-il. Ce sentiment d’être à la fois protégé et libéré.

Dans ces terres ancestrales, chaque motte, recoin, champs en pente, renferme un trésor.

Celui de servir de belvédère improvisé. Car ici, le panorama vaut le détour !

Au loin Tallard roupille dans les bras de la Durance, Gap est tapie sans bruit. Et à l’horizon, le Dévoluy, les Ecrins, les massifs de l’Ubaye se renvoient la balle des cumulus et des alizés plus intenses de l’automne qui vient à grand pas.

Je conçois Jarjayes un peu comme une pochette surprise qui renferme un deuxième secret : l’odyssée rurale.

Elle fait partie d’un itinéraire sacré, « L’itinéraire des Siècles Dorées » dont les 80 km sont à retrouver ici.

La lumière est vive ici, même les jours gris.

Et l’un des points d’orgue est celui de la visite de la Ferme du Col, où notre imagination des fermes d’antan qui surgit comme des épis de maïs dans notre esprit, se mue ici en réalité, en 2023. Une prouesse. A Jarjayes, le bonheur se moissonne. La volonté est charriée par les années qui passe.

Et le nectar de la ruralité continue à couler des jours paisibles, ici bas et là haut à la fois.

Le village se repeuple petit à petit. Avec près de 500 âmes, il est en train de retrouver le niveau qu’il connût jadis, au XIX° siècle. Un exploit ? Un hasard ? Une exception ? Ou un lent chemin vers le retour aux sources…

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