3 questions… sur les vautours légendaires des Alpes !
Dans le cadre de ma tournée hors saison au Pays de Nyons, j’ai eu le plaisir de converser avec Christian Tessier de l’association « Vautours en Baronnies« . Un organisme qui œuvre depuis 1992 à la réintroduction de ces oiseaux mythiques dans le ciel alpin, mais aussi dans l’information, la sensibilisation et l’équarrissage.
Quels sont les vautours les plus présents dans le ciel des Baronnies ?
« Ce qu’on voit le plus facilement, ce sont les vautours fauves, réintroduits en 1996, présents toute l’année, avec 300 couples actuellement dans les Baronnies, un bel effectif ! Ensuite, nous avons les vautours moines, 13 couples cette année, une espèce beaucoup plus rare à l’échelle mondiale, qui a été réintroduite en 2004 dans nos vallées.
Encore plus exceptionnel, nous avons un couple de vautours percnoptères, une espèce revenue spontanément en 2000, qui migre vers les pays chauds l’hiver (entre le Mali et la Mauritanie).
Enfin, pour le gypaète barbu, aux ailes plus fines, la patience est de mise car la première reproduction s’effectue autour de 5 à 6 ans. Ce sont des effectifs faibles.
En cumulant les 4 espèces, de tels effectifs dans notre territoire, ça ne s’est plus vu depuis 150 ans.
Pourquoi pendant 150 ans, il y a eu « ce trou d’air » ?
Il y a eu dans le passé des méthodes de destruction de plus en plus ingénieuse. Les vautours font partie des rapaces. Et quand on parle de « Rapaces« , l’humain peut avoir une certaine appréhension vis à vis de ces espèces.
Les vautours ont pourtant un rôle essentiel dans l’écosystème alpin. Ils ne « s’attaquent » qu’aux cadavres, et constituent un obstacle à la propagation des virus.
Avec les bagues GPS, nous pouvons aujourd’hui comprendre leurs habitudes, leurs trajets habituels, et pouvoir mieux réintroduire les prochaines générations. Tout se fait pas à pas. Il faut rester prudent car il subsiste ci et là des obstacles pour pérenniser l’effort entrepris depuis plus de 30 ans désormais.
Puis, au delà de l’aspect purement naturel, le spectacle de les voir planer est assez magique, pour le grand public.
Quelle est d’ailleurs LA meilleure période pour les observer ?
Toute l’année ! Les 4 saisons sont fantastiques.
Les parades nuptiales ont lieu au cœur de l’hiver. L’envol des poussins s’effectuent en été. Et entre les deux saisons, nous avons des décors grandioses, toujours aussi propices pour l’observation de ces oiseaux mythiques.
Au cours de nos visites, on met en lumière la prévention, l’information et la sensibilisation de ces espèces « qui ne tiennent qu’à un fil » si on y prend pas soin sur le long terme.
L’émotion est vive quand on les voit planer, vivre dans nos espaces, avec sérénité.
Nous pourrons accueillir le public dès l’été prochain dans une toute « nouvelle » maison des Vautours, avec de quoi les observer dans le village de Rémuzat.
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3 questions… sur les vautours légendaires des Alpes !
3 questions… sur les vautours légendaires des Alpes !
Dans le cadre de ma tournée hors saison au Pays de Nyons, j’ai eu le plaisir de converser avec Christian Tessier de l’association « Vautours en Baronnies« . Un organisme qui œuvre depuis 1992 à la réintroduction de ces oiseaux mythiques dans le ciel alpin, mais aussi dans l’information, la sensibilisation et l’équarrissage.
Quels sont les vautours les plus présents dans le ciel des Baronnies ?
« Ce qu’on voit le plus facilement, ce sont les vautours fauves, réintroduits en 1996, présents toute l’année, avec 300 couples actuellement dans les Baronnies, un bel effectif ! Ensuite, nous avons les vautours moines, 13 couples cette année, une espèce beaucoup plus rare à l’échelle mondiale, qui a été réintroduite en 2004 dans nos vallées.
Encore plus exceptionnel, nous avons un couple de vautours percnoptères, une espèce revenue spontanément en 2000, qui migre vers les pays chauds l’hiver (entre le Mali et la Mauritanie).
Enfin, pour le gypaète barbu, aux ailes plus fines, la patience est de mise car la première reproduction s’effectue autour de 5 à 6 ans. Ce sont des effectifs faibles.
En cumulant les 4 espèces, de tels effectifs dans notre territoire, ça ne s’est plus vu depuis 150 ans.
Pourquoi pendant 150 ans, il y a eu « ce trou d’air » ?
Il y a eu dans le passé des méthodes de destruction de plus en plus ingénieuse. Les vautours font partie des rapaces. Et quand on parle de « Rapaces« , l’humain peut avoir une certaine appréhension vis à vis de ces espèces.
Les vautours ont pourtant un rôle essentiel dans l’écosystème alpin. Ils ne « s’attaquent » qu’aux cadavres, et constituent un obstacle à la propagation des virus.
Avec les bagues GPS, nous pouvons aujourd’hui comprendre leurs habitudes, leurs trajets habituels, et pouvoir mieux réintroduire les prochaines générations. Tout se fait pas à pas. Il faut rester prudent car il subsiste ci et là des obstacles pour pérenniser l’effort entrepris depuis plus de 30 ans désormais.
Puis, au delà de l’aspect purement naturel, le spectacle de les voir planer est assez magique, pour le grand public.
Quelle est d’ailleurs LA meilleure période pour les observer ?
Toute l’année ! Les 4 saisons sont fantastiques.
Les parades nuptiales ont lieu au cœur de l’hiver. L’envol des poussins s’effectuent en été. Et entre les deux saisons, nous avons des décors grandioses, toujours aussi propices pour l’observation de ces oiseaux mythiques.
Au cours de nos visites, on met en lumière la prévention, l’information et la sensibilisation de ces espèces « qui ne tiennent qu’à un fil » si on y prend pas soin sur le long terme.
L’émotion est vive quand on les voit planer, vivre dans nos espaces, avec sérénité.
Nous pourrons accueillir le public dès l’été prochain dans une toute « nouvelle » maison des Vautours, avec de quoi les observer dans le village de Rémuzat.
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