Escapade Slow Tourisme #64 : Pontis, une escapade irréelle dans les clairières millénaires

14h28. Le soleil de retour pour quelques heures, renaît sur les hauteurs du Morgon.

Direction Pontis, aux confins sublimes des Alpes-de-Haute-Provence.

J’ai rendez-vous avec des hêtres vivants.

J’arrive par la petite route feuillue, dans l’une des plus belles forêts d’Europe.

Ici, ça sent la terre mouillée, les champignons nouveaux, la clairière solaire, les légendes elfiques.

Je ressens une profonde quiétude, à 10 minutes à peine de Savines-le-Lac et une vingtaine d’Embrun. Pas un chat à l’horizon, enfin quelques-uns mais un peu plus haut dans le village assoupi.

Au cœur des bosquets, je prends le temps de contempler les troncs immenses des hêtres gavés de miel jusqu’au bout des feuillages.

Parmi les surprises du jour, les roches qui forment des montagnes miniatures, dans un océan de rameaux décousus, où flottent par moments des barques entières de mousses, à l’abordage de la forêt.

Ici, on jette l’ancre pour la féerique. L’irréel. Le Burtonesque.

Une clairière représente un pays à part entière, avec ses codes de couleurs, son relief, ses insectes qui baroudent, le coeur vaillant, sous la brise ténue d’un 28 octobre.

Ici, à Pontis, chaque saison compte pour s’émerveiller. Le gris d’hiver, l’émeraude du printemps, le bleu de l’été, et le carnaval des automnes en fête.

Le décor en fait toute une montagne ici, mais pour la bonne cause. Celle de se sentir vivant. Ephémère. Incroyablement connecté avec son environnement. Un bonheur absolu.