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Pourquoi le climat du Queyras est unique au Monde ?

Pourquoi le climat du Queyras est unique au Monde ?

Pourquoi le climat du Queyras est unique au Monde ?

Pourquoi le climat du Queyras est unique au Monde ?

Les paysans du cru vous diront, un brin fataliste “Il fera le temps qu’il fera”. Et ils ont raison. Dans ces hautes montagnes habitées, tout change inlassablement, avec des phénomènes locaux bien du coin. Tour d’horizon des cieux queyrassins.

La Lombarde : l’italienne qui fait des siennes

Elle hurle au loin de l’autre côté du Piémont, puis finit par envelopper de sa force vivifiante le Haut-Guil.

Faisons entrer en scène l’une des premières actrices du climat queyrassin, j’ai nommé la Lombarde. Ou Retour d’Est pour les intimes.

Et quand elle déferle, ça ne rigole pas…

7 mètres 95 relevé à Saint Véran, durant l’hiver 1935-1936 !

Imaginez… la taille de quatre hommes de bonne facture, les uns sur les autres, qui seraient encore ensevelis malgré tout, sous l’or blanc.

Les chutes de neige de janvier 2023 font pâle figure à côté de ces moments où la Lombarde, courant venue de l’Italie, s’abat sur le Queyras et répand la neige en très forte quantité (ou la pluie étincelante pendant l’intersaison).

Par gros temps, les locaux peuvent se sentir comme ballottés comme sur un océan… en pleine montagne.

Le blizzard fait tanguer les lumières à peine perceptibles au dehors.

Ce Vent d’Est fait partie des particularités du climat insaisissable du Queyras : au fil des décennies, les toits en tôle, bien plus résistants aux assauts de la Lombarde, ont remplacé les toits de bardeaux, plus authentiques mais plus fragiles.

Mais après le temps agité, d’autres intermittents météo réclament leurs dûs…

Le soleil : rôles sur mesure suivant les saisons…

Sur la scène du temps qu’il fait, il y a un acteur qui se présente à de nombreuses reprises au fil des semaines queyrassines.

Le soleil brille et brille souvent. Contrairement aux Alpes du Nord, le Queyras ne voit les précipitations tomber en moyenne 80 jours par an. C’est moins que Chambéry ou Grenoble. Même moins que Nice !

Ce qui me frappe le plus quand je viens explorer le Queyras même en hiver, c’est la luminosité écrasante qui reflètent avec une rare puissance, les cristaux de glace, les stalactites, les arbres même à l’ombre.

Dans les zones dénudées de neige, le soleil fait ressortir des couleurs imparables aux locaux et touristes : les herbes balafrées et les cailloux apportent une touche de nuances saumonées, orangées et corail à la nacre. Splendide.

Malgré les hautes vallées qui font du soleil un moment (très) éphémère dans une journée, notamment l’hiver, il peut néanmoins apparaître jusqu’à 9h par jour l’été, dans une ambiance douillette autour de 23°c. Parfait pour les randonnées, les excursions contemplatives et les repos au lit des rivières.

Nous pourrions continuer le catalogue du climat queyrassin longtemps encore : le gel même en août, le bleu profond du ciel, les orages dantesques, la brume qui galope ou s’assied dans les fonds de vallées, peinarde.

Sur la scène du Queyras, il y a un concentré de mondes climatiques qui se côtoient, évoluent, s’évitent, s’encanaillent, pour faire de chaque jour, un moment unique.

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