Marcher vers les cimes, dans les bras d’une vallée ombragée, au bord des adrets. Mais au fait, quelles sensations explosent en bouche quand on randonne, en 2022 ?
Il y a autant de sensations ressenties que de personnalités de randonneurs. Essayons de lister les petites éclosions qui pétillent dans les moments de randonnée. Liste non exhaustive.
La fraîcheur. D’une brise d’été ou de désaltérer l’esprit embrumé.
La mélancolie. De se remémorer ces douces années, et d’envisager les prochaines.
La persévérance. Atteindre ces objectifs. Le pic là haut, le lac là bas, la clairière de passage, le doux clapotis des rivières à 8°c qui dévalent les pentes.
La plénitude. Marcher permet de s’épanouir, d’appréhender l’espace, le temps, faire un tout.
L’osmose. Conséquence de la plénitude.
L’effort (ou le réconfort). Ces deux mots valsent ensemble au gré des sentiers. Le dénivelé donne le tempo et vous fait jongler entre deux mondes. Ce qui est curieux avec l’effort et le réconfort, c’est que parfois, les 2 jaillissent en même temps, contredisant l’adage “après l’effort, le réconfort”. En randonnée, on peut vivre les 2 à la fois.
L’illusion et la réalité. Entrapercevoir au loin une faune digne des bouquins imaginaire. Penser à un mirage. S’approcher. Croiser un regard. Randonner, c’est s’enthousiasmer pour un rien, ou pour un tout. Et dans le regard malicieux d’un chamois, d’une marmotte, il y a bien plus qu’un tout.

La surprise. Une sensation qui éclatera à tout moment. On a beau tout planifier, tout envisager, tout jalonner. Il y aura toujours un petit moment de doute, d’improvisation, d’insolite. 3 ingrédients qui rajoutera un brin… d’…
Adrénaline au creux du ventre. Vous connaissez cette sensation qui consiste à se sentir pleinement vivant ? En randonnant, les chances de croiser l’adrénaline augmentent significativement.
Liberté. Elle est essentielle à notre époque. Et à travers les chemins, les balises, les murets, il y a de quoi faire un pas de côté.

La solitude. Pour certains, la randonnée est le moyen le plus direct de faire face à soi-même. Face aux éléments. Aux lacs chantants, aux neiges éternelles, aux prairies émeraude. Une solitude accompagnée de couleurs, de saveurs, de vents pianotant vers les sommets. Seul mais pas tant que ça.
La patience. Gravir une montagne sans savoir encore ce que vous allez découvrir derrière. S’imaginer mille paysages alors que ces derniers ne sont pas encore face à vous. Entre deux brumes et bourrasques, soudain, la patience devient une vertu qui débouche sur un nouveau décor. Randonner, c’est cultiver la patience.
BONUS : Sensation n°15 : L’aventure. De loin, la sensation que chacun ressent le plus. Et l’aventure de nos jours, est un des derniers paradis perdus qui font de chaque jour une chance.
BONUS : Sensation n°16 : L’humilité. Face à de tels décors, la moindre des choses, c’est de pelotonner dans son esprit, une laine de modestie. A tisser au gré des routes. Du Queyras au Mercantour, du Dévoluy au Trièves. Des Ecrins à l’Ubaye.
BONUS : Sensation n°17 : La rêverie. Quand les cailloux ou la neige s’invitent sous nos pas, il n’est pas rare d’être perdu dans ses pensées. Tellement perdu qu’on est en fait… au bon endroit. En pleine retrouvailles avec ces désirs, émotions et envies. La randonnée réconcilie le songe et le réel. L’esprit et le corps. Le Vivant avec un grand V. Le V peut se muer aussi à tout moment en Voyage.

Randonner, c’est toutes ces petites sensations. En voyez-vous d’autres ?
Un bonus n°18: la sensation de bien être après la balade, le soir, quand on sent la fatigue de la journée dans les jambes mais en même temps un repos de l’esprit inégalable, un bien être incomparable.